Le poids des années n’est pas le seul responsable du vieillissement.
La
pollution atmosphérique, le tabagisme, les expositions excessives au
soleil, la consommation de produits industriels riches en additifs et
autres colorants, la cuisson à très haute température avec formation de
molécules toxiques, le stress sous toutes ses formes, la pratique
intensive du sport… sont autant de facteurs d’accélération du
vieillissement par le biais des radicaux libres qu’ils génèrent en grand
nombre.
Comment contrer les méfaits de ces molécules si agressives pour nos cellules ?
Comme souvent, la solution se trouve dans l’assiette.
Au menu de cet article : l’alimentation anti-âge.
Les bases de l’alimentation anti-âge
Notre mode de vie actuel, de plus en
plus coupé de la nature et pas toujours à l’écoute de nos besoins
profonds, accélère le vieillissement. Ce vieillissement se manifeste en
premier lieu au niveau de la peau avec l’apparition de rides, de cheveux
blancs et de relâchement cutané. Mais il existe aussi de façon beaucoup
plus insidieuse et invisible à l’intérieur de notre corps, en attaquant
nos cellules, nuisant ainsi au bon fonctionnement de nos organes.
En
cause : les radicaux libres, des molécules très réactives et
agressives, dérivées de l’oxygène, devenues très instables suite à la
perte d’un électron sur leur couche périphérique. Déstabilisés par cet
électron manquant qui assurait leur équilibre, ils vont alors tout
mettre en œuvre pour le récupérer en l’arrachant à un autre atome.
Lequel deviendra instable à son tour et procèdera de même pour récupérer
l’électron qui lui fait défaut, et ce, sous forme de réactions en
cascade, qui, chaque fois, endommagent un peu plus les cellules et tout
particulièrement les protéines, briques de l’organisme.
Or, notre
mode de vie actuel génère une grande quantité de radicaux libres, avec
comme principaux responsables : le tabac, les polluants chimiques, la
sédentarité mais aussi paradoxalement la pratique très intensive d’une
activité physique, la consommation insuffisante de légumes et fruits
frais… En résumé tout ce qui peut « stresser » l’organisme d’une façon
ou d’une autre.
Comment y faire face ?
En prenant soin de soi, en se préservant
des pollutions chimiques (pesticides, parabens, métaux lourds…), mais
aussi psychiques (stress divers, émotions mal gérées).
Et, surtout, en mettant dans son assiette les bons aliments, riches en substances antioxydantes naturellement protectrices.
Pour bien affronter les années qui passent, voici les règles d’or de l’alimentation anti-âge :
1. Mettre à l’honneur les légumes et fruits frais bio
La
consommation actuelle est de l’ordre de 350 à 400 g par jour, or les
professionnels de la nutrition et de la santé recommandent d’atteindre
la quantité de 400 à 800 g par jour pour couvrir les besoins en
substances antioxydantes protectrices.
Les plus intéressants sont les
plus colorés et notamment : carotte et mangue riches en caroténoïdes ;
tomate riche en lycopène ; kiwi et persil riches en vitamine C ; fruits
rouges riches en anthocyanes (surtout le raisin et la myrtille)… Vous
pouvez aussi conseiller à vos clients l’ail, toute la famille des choux
(surtout brocoli et kale), les épinards, la betterave rouge, mais aussi
tous les super fruits (goji, aronia, cranberry, physalis, mangoustan,
baobab…).
Il est aussi important de les varier et de suivre les saisons.
2. Manger 1 à 2 fois par semaine des poissons gras (maquereau, sardine, hareng, saumon bio ou sauvage).
Riches
en acides gras essentiels Oméga 3, ils réduisent les risques
cardio-vasculaires en réduisant le taux de triglycérides dans le sang et
en diminuant la pression artérielle. De plus ils améliorent la
circulation du sang, contribuent au bon fonctionnement des neurones (en
favorisant la fluidité des membranes des cellules), participent à
l’équilibre émotionnel…
3. Boire du thé vert
Cette
boisson parmi les plus consommées au mode est reconnue pour ses effets
antioxydants grâce à sa richesse naturelle en polyphénols, des
antioxydants naturels, parmi lesquels les catéchines.
A choisir bio
bien évidemment pour éviter qu’il ne contienne des pesticides, nature ou
aromatisé à la menthe, au jasmin, aux fruits… pour varier les plaisirs.
4. Eviter l’excès de viandes rouges (plus de 500 g par semaine) telles que celles de bœuf, porc ou agneau.
Elles
augmentent la quantité d’ammoniaque et de substances cancérigènes dans
l’intestin. Il convient de consommer en alternance poissons, œufs, noix et amandes, algues, soja, lentilles, quinoa…, lesquels sont d’excellentes sources de protéines de bonne qualité.
5. Ne pas consommer d’aliments grillés, carbonisés ou fumés.
La
cuisson à très haute température et la combustion du bois lors de la
fumaison produisent des composés toxiques (hydrocarbures et amines
hétérocycliques) qui pourraient favoriser l’apparition de certains
cancers (estomac, côlon, sein…). Mieux vaut préférer la cuisson douce à
la vapeur.
6. Bannir le sucre blanc
Pur,
mais aussi caché dans les aliments comme les soupes industrielles, les
plats cuisinés… car il est totalement raffiné donc dépourvu de
substances nutritives et s’avère être pro-oxydant.
Et des aliments à
index glycémique élevé, lequel renseigne sur la vitesse d’absorption
d’un sucre dans le sang et sur son action sur la glycémie : riz et pâtes
à cuisson rapide, purée en flocons, purées de légumes, frites, corn
flakes…
En effet, à partir de ces sucres, il se produit un phénomène
de glycation qui joue un rôle important dans la dégradation des tissus
qui perdent en élasticité et en souplesse car ils « caramélisent » en
quelque sorte et se rigidifient.
Les croûtes de pain, le café, le
chocolat, la bière, les fromages gratinés, la peau du poulet grillé…
sont quelques exemples de produits issus de la réaction de Maillard : il
s’agit du brunissement de certains aliments, responsable des arômes,
lequel résulte de la « caramélisation » des protéines sous l’effet des
sucres contenus dans l’aliment, lors de la cuisson. Bien que très
agréables au goût, ces produits sont déconseillés en excès.
7. Ne pas resaler ses aliments
La
consommation de sel est déjà supérieure à nos besoins, et le sel est
connu pour augmenter la pression artérielle. En remplacement, il
convient d’user largement d’herbes aromatiques, de citron, de vinaigre…
pour parfumer sainement les plats.
8. Epicer son alimentation
Non
seulement certaines épices rehaussent les saveurs et les couleurs des
aliments, mais en plus, ce sont des concentrés de molécules
antioxydantes. Le top 5 : curcuma, cannelle, clou de girofle, noix de
muscade, poivre.
9. Choisir les bonnes graisses saines et les varier
Il faut mettre à l’honneur les huiles végétales :
olive, colza, sésame, cameline, noix, avocat, noisette, coco… La bonne
dose : 2 à 3 cuillères à soupe par jour de bonne huile bio de première
pression à froid. Conseillez à vos clients d’avoir plusieurs huiles
différentes chez eux et de les utiliser en alternance, de préférence à
froid.
10. Manger de tout, un peu
La variété et la modération doivent prévaloir.
On
peut s’inspirer pour cela du principe japonais du « hara hachi bu »,
pilier du régime Okinawa (bien connu pour ses vertus anti-âge) qui
consiste à ne manger qu’à 80% de sa sensation de satiété, ceci afin de
préserver ses fonctions digestives et de consacrer son énergie à
d’autres fins.
La variété est aussi essentielle : un seul aliment,
même très riche en antioxydants aura toujours moins d’effets que
plusieurs aliments associés dont les bienfaits seront conjugués.
En résumé, voici les bons réflexes à adopter :
A privilégier | A éviter |
Les légumes et fruits frais, de saison, idéalement bio, surtout les plus colorés |
Les légumes et fruits industriels conventionnels, en conserve, cuisinés |
Les poissons cuits à l’eau la vapeur, surtout les poissons gras |
Les viandes grillées ou cuites au barbecue Les aliments fumés |
Le thé vert bio | Le café noir |
La baguette de tradition, le pain complet | Les biscottes |
La cuisson à la vapeur | Le mijotage doux |
Les jus de fruits frais ou mieux, les fruits entiers |
Les sodas industriels, surtout ceux contenant des édulcorants de synthèse |
Les sucres de coco, mascobado, complet… | Le sucre blanc |
Les céréales complètes | Les céréales précuites |
Le bio, le fait maison | Les produits industriels prêts à consommer |
La variété | La monotonie |
La qualité | La quantité |
Nous sommes ce que nous mangeons. Et
ceci n’a jamais été plus vrai. Tous les aliments qui composent
l’alimentation anti-âge se trouvent déjà dans vos magasins. Les cartes
sont donc entre vos mains pour les mettre en avant et permettre à vos
clients de se nourrir sainement pour bien vieillir.